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A Bruxelles, rencontre "Quid agendum"

Du 15 au 17 août, pour fêter le bicentenaire du rétablissement de la Compagnie de Jésus, au Collège St Michel à Bruxelles...

Article mis en ligne le 18 août 2014
dernière modification le 9 décembre 2014

... les Pères Provinciaux de Belgique-Luxembourg (BML) et de France (GAL) ont souhaité organiser à Bruxelles une rencontre amicale et commune entre jésuites, collaborateurs et partenaires de la mission.

Nous étions plus de 400 à répondre à cette invitation, venant de Belgique, France, Luxembourg, Italie, Ile Maurice, Inde, Chine, en bonne compagnie du Père Général, Adolfo Nicolas.

Au sein de cette nombreuse assemblée, la CVX (Belge, luxembourgeoise et française) était bien représentée, permettant de croiser un peu partout ses beaux visages souriants tant au niveau de l’organisation que des services et de la participation.
Si la rencontre repose au départ sur la question posée par Ignace « quid agendum ? », elle sera plus précisément centrée sur « L’Evangile en Europe dans 10 ans : quelle voie jésuite ? Servir ensemble en bonne compagnie ! »
L’organisation a été menée de mains de maître ainsi que le programme riche et diversifié alliant sérieux et humour ; et que dire de l’intendance assurée par un excellent traiteur… Le tout vécu dans une ambiance joyeuse, fraternelle et conviviale… Les synergies engagées donnaient de bien beaux résultats (ex : l’animation de chants).
Nous avons ouvert et clôturé la rencontre par l’Eucharistie ; célébrant le dimanche au cœur de l’assemblée dominicale habituelle. Nos journées étaient ponctuées de beaux temps de prière pour nous recentrer sur Celui qui est au cœur de nos vies et nous rassemble.
Trois exposés, trente-trois carrefours et une multitude d’ateliers, les « pauses santé » et repas, autant d’occasions propices pour des échanges enrichissants.
Michel Barnier, commissaire européen ouvrait la conférence inaugurale par une question : « l’Europe est-elle vieille ou fatiguée ? ». Ne peut-on pas y voir des analogies avec l’Eglise ?
Ne souffrons-nous pas d’un manque d’horizon, de sens, d’espérance ? On est plus vite fatigués, découragés quand on combat sans savoir pourquoi on est ensemble.
Avoir une ligne d’horizon donne une perspective, mobilise, même si cela ne supprime pas les problèmes. L’Europe permet une mutualisation, une solidarité. Cependant, la solidarité ne consiste pas seulement à donner un peu d’argent ponctuellement mais à être aux côtés de ceux qui sont dans le besoin jusqu’à ce qu’ils puissent se lever, avoir leur place.
L’Europe est née d’un rêve de paix, au sortir des guerres. Si la paix existe, elle est et restera toujours en fragile équilibre (cf. les conflits existants). « Si tu veux la paix, agis pour la justice » (Paul VI).
Parmi les nombreux défis à relever, il nous faut travailler en profondeur pour ne pas en rester au niveau superficiel induit par la société de consommation, lutter contre la mondialisation. Unir nos efforts pour trouver de nouvelles énergies, avoir et cultiver le sens du bien commun et de la communauté. Pour penser « européen », il faut d’abord en être convaincu soi-même. Quels sont les besoins, envies et intérêts d’être ensemble ? Pourquoi, par exemple, ne pas plus encourager les destinations européennes pour la formation des jeunes ?
Pour nourrir notre espérance, puisons, buvons à la source, touchons nos dynamismes, ce qui fait brûler nos cœurs afin d’être un feu qui en engendre d’autres. Arrivons à dire une parole au bon moment avec passion, conviction et humilité.
Nous avons réfléchi à notre manière de vivre, de croire, d’annoncer, de travailler ensemble, d’envisager l’avenir. Cherchant comment être et former des hommes et des femmes avec et pour les autres (cf. P.Arrupe), les aidant à découvrir la liberté et la passion de la vie.

Le P. Nicolas nous a invités à affronter les faiblesses humaines avec créativité et sagesse (celle qui dépasse les dogmes et les habitudes) et a souligné que quand il y a un intérêt commun et des liens tissés, les difficultés deviennent alors secondaires.
Le P. Dardis clôturait son exposé par ces mots : « Jésuites, religieuses et laïcs sont appelés à travailler ensemble, côte à côte, ancrés dans la réalité, même si elle est difficile, regardant les questions difficiles, allant de l’avant et apportant le changement, l’espoir, le renouveau et la libération ».

D.(Bénévole à La Pairelle) et Charles B., Tournesols – LLN